Ayant le plus souvent une fonction distributive, les cloisons sont souvent délaissées en matière d'isolation phonique ou thermique. Or, l'isolation des cloisons peut pleinement contribuer au confort intérieur. Avec le bon travail, l'isolation des murs ne réduira en rien l'espace utilisable de votre maison. Dans cet article, vous trouverez également quelques conseils qui vous seront utiles.
Pourquoi isoler les murs?
L'isolation thermique permet de limiter les déperditions de chaleur d'une habitation. Ainsi, il contribue à réduire les coûts de chauffage. Son application dans les murs porteurs est logique puisque ces derniers représentent généralement le pont entre l'intérieur d'une maison et l'extérieur.
Dans le cas des cloisons, l'isolation présente peu d'intérêt thermique sauf dans certaines situations particulières. La plupart du temps, l'isolation des cloisons aura pour but de protéger des nuisances sonores. En effet, de nombreux appareils peuvent créer du bruit à l'intérieur d'une maison. Réaliser l'isolation acoustique et/ou thermique des cloisons contribue donc à améliorer le confort intérieur d'une habitation.
De plus, c'est un procédé qui n'est pas forcément coûteux. Selon le type d'isolation et le mode de pose choisi, vous ne dépensez en moyenne qu'environ 13€/m². De plus, l'épaisseur d'un isolant ne doit pas nécessairement être importante.
Cependant, vous devrez être prudent lors de l'installation de la cloison. En effet, les cloisons sont souvent utilisées pour dissimuler les différentes connexions et câblages d'une pièce. Ceux-ci risquent de créer des ponts thermiques. De plus, l'installation peut être compliquée lorsque la cloison doit être raccordée à un mur en maçonnerie.
Distinguer les types de cloisons à isoler
Les partitions distributives et les partitions de partition sont les types de partitions les plus courants. Selon le type de cloison à isoler, la méthode et l'isolation à choisir ne seront pas forcément les mêmes. Une cloison distributive permet de délimiter l'espace intérieur d'une maison. Avant tout, vous aurez besoin d'insonorisation ou d'insonorisation. Cela vous permettra par exemple d'isoler une pièce du bruit de vos différents appareils électroménagers (lave-vaisselle, radiateur, etc.).
Un mur mitoyen permet de délimiter deux maisons indépendantes. Dans ce cas, l'isolation phonique et acoustique doit être accompagnée d'une isolation thermique. La cloison servira donc à réduire le bruit dans le voisinage, assurant son indépendance énergétique. En effet, l'isolation thermique évitera les déperditions de chaleur à l'extérieur de votre habitation.
Et enfin, les cloisons dans l'espace non chauffé sont également assez courantes. Ils permettent de délimiter une pièce avec chauffage et une pièce sans chauffage. Ce type d'écran est utilisé, par exemple, pour séparer un garage et un salon. Pour que le chauffage soit limité au séjour, le mur mitoyen doit être correctement isolé.
Les différentes méthodes d'isolement.
Lors de l'isolation d'une cloison, certaines normes doivent être respectées. Il faudra notamment garantir une isolation phonique et acoustique d'au moins 53 dB. Pour y parvenir, les cloisons métalliques à double ossature sont privilégiées. Ainsi, la cloison sera composée de 4 plaques de plâtre entre lesquelles 2 couches d'isolant seront prises en sandwich.
Pour les cloisons distributives, l'isolant est généralement moins épais. Le plus souvent, il est fabriqué à partir de plaques de plâtre ou de fibres de bois. En particulier, 2 plaques seront fixées dans un cadre. L'isolant sera alors pris en sandwich entre ces deux plaques. L'installation aura une épaisseur totale comprise entre 72 mm et 98 mm.
Il est également possible d'utiliser une cloison en nid d'abeille. Dans ce cas, une couche de carton épais est interposée entre deux feuilles de placoplâtre servant d'isolant, contenant une structure en nid d'abeille. Cette pose nécessite une épaisseur maximum de 50 mm. Enfin, dans le cas d'une cloison dans une pièce sans chauffage, il faut opter pour une isolation similaire à celle utilisée pour un mur porteur. Les murs atteindront alors une épaisseur de 120 mm à 200 mm.
Quelle isolation choisir?
Lors du choix du matériau d'isolation à utiliser, il y a trois points importants à considérer. Il y a d'abord la résistance thermique qui est représentée par un coefficient appelé "R". Plus ce coefficient est élevé, plus le matériau offre une excellente isolation acoustique et thermique. Ensuite, il y a la conductivité thermique qui indique la performance de l'isolant. Une faible conductivité thermique signifie des performances élevées.
Et enfin il y a l'atténuation acoustique exprimée en décibels. C'est le paramètre à surveiller si vous recherchez une meilleure isolation phonique. En plus de ces indicateurs, vous devez également faire attention à votre budget. Les matériaux d'isolation les plus performants sont logiquement les plus chers. Par conséquent, un équilibre entre l'efficacité et le coût est nécessaire. Si votre budget le permet, vous pouvez également choisir une isolation plus épaisse. En doublant l'épaisseur d'un isolant, vous doublez également ses performances.
Cependant, il faut noter que même avec les bons matériaux, lorsque l'installation n'est pas bien faite, l'isolation ne sera pas optimale. Des ponts thermiques ou acoustiques peuvent se former, ce qui peut entraîner des pertes importantes. Pour cette raison, il est conseillé de toujours s'appuyer sur un professionnel expérimenté. L'intervention d'un professionnel coûte en moyenne entre 45€ et 60€ de l'heure. Vous aurez besoin d'un devis pour obtenir une facturation précise.
Le cas de l'isolation lors d'une réforme
Lors d'une rénovation, l'isolation ne peut se faire qu'avec une couche de plâtre ou de béton. Lorsque ce n'est pas le cas, des structures préfabriquées peuvent être utilisées. Par exemple, il existe des rouleaux de mousse de polystyrène qui sont faciles à installer et thermiquement très efficaces. Ils offrent également l'avantage de pouvoir décorer avec n'importe quel revêtement une fois posé. Cependant, en termes d'isolation phonique, ses performances sont assez variables.
Une autre technique consiste à installer l'isolant dans un faux mur ou une charpente. Cela fixera une structure au sol et au mur. L'isolant coulera entre le mur et cette structure, puis un panneau de revêtement sera fixé au cadre. Contre les cloisons il faut opter lorsque l'on recherche une plus grande isolation acoustique. Son mode de pose garantit l'absence de ponts sonores.